Gérard Breuil
Né en 1956. Il commence au théâtre avec Raymond Gerbal, Georges Lavaudant et Diden Berrandan, avant de se consacrer entièrement à la peinture (une cinquantaine d’expositions). D’abord empreint de violence (l’homme, la société industrielle, le mouvement…), son travail se dévoue à présent au silence, à la musicalité, et aux lieux. Depuis 1999, il n’expose presque plus que dans et pour des bâtiments romans, notamment à l’Abbaye Saint-Philibert de Tournus (2000, 2002, 2003) et au Couvent des Cordeliers de Charlieu (une centaine d’œuvres originales exposées en 2005). Il a réalisé un travail d’« incrustation » monumental à la primatiale Saint-Jean-Baptiste de Lyon (mai-octobre 2007, à la demande du service des affaires culturelles du diocèse), « pour prolonger de quelques millimètres le rêve des batisseurs ».
Pour Les provinciales, depuis le début, il compose à l’encre de Chine, à l’aquarelle ou à l’huile, toutes les illustrations des lettres, les couvertures des livres et les décors de théâtre.
« Un artiste dont j’admire la profondeur et la probité : le grand dépouillement cistercien et les audaces d’un Soulages ou d’un Rothko.»
Fabrice Hadjadj.
Incrustations à la primatiale Saint-Jean de Lyon (mai-décembre 2007)
« Comment comprendre que des hommes aient pu défier le temps en réalisant une synthèse des époques, des styles et des savoir-faire, en créant des mariages impossibles dans une harmonie pourtant indiscutable, en édifiant un lieu de culte rigoureux et de haute spiritualité ?
Cela m’a amené à considérer l’idée d’une exposition dans le lieu ou créant le lieu comme saugrenue. L’emplacement immuable des vitraux, seul domaine possible de la couleur, avec leur incidence vivante caressant les murs au gré du mouvement de la lumière, la consistance de la pierre choyée par les hommes et le temps, enfin la sculpture même de la cathédrale – écartent toute occultation par des éléments intrus… »
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• « Claudel lit Breuil. »