La Guerre de six Jours
par Pierre Boutang , Michaël Bar-Zvi , Olivier Véron
96 pages, 10 €
« Pour chacun de nous, comme pour l’histoire mondiale, Israël est un signe de contradiction. Il n’est pas venu, ni en son origine, ni dans sa renaissance, apporter la paix, mais la guerre ; sans sa guerre première, qui est le contenu de notre “histoire sainte”, aucun peuple chrétien ne serait ce qu’il est, ni, par contre-coup, aucun peuple non chrétien ; sans sa guerre nouvelle, dont il a connu déjà deux épisodes durement victorieux, le monde contemporain serait “indéterminé“, le mouvement des idées et le conflit des forces, où il ne crée rien, n’est quasi rien en quantité visible, ne trouverait pas son sens, celui justement qu’il a. Et, comme à l’origine, Israël est signe de contradiction, pierre de touche pour les nations et les empires dont il fait apparaître les contradictions, lui-même restant, d’une manière à lui-même inconnue, le lieu toujours privilégié de la contradiction ultime, entre l’homme et son Dieu.
Si étrange que cela paraisse, et inacceptable aux esprits “positifs”, Israël aura été, depuis sa prodigieuse prétention à renaître, la pierre de touche pour la nation arabe, pour les États-Unis, pour la Russie soviétique. Il aura constitué le plus profond défi du vingtième siècle au matérialisme historique que des penseurs juifs du siècle précédent avaient jeté à la conquête du monde. Faute de comprendre cela, on rend inintelligible, non seulement la crise présente, mais la forme ou structure qui en impose la répétition indéfinie, jusqu’au terme où toutes les “prospectives” défaillent, car il ne peut marquer qu’un autre temps, peut-être la fin des temps. Et jusque là, malgré le sentiment de répétition désespérante que donnera chaque crise nouvelle liée à l’existence même d’Israël comme État, nous apprendrons, chaque fois, quelque chose de neuf. Ainsi en est-il aujourd’hui. »
Pierre Boutang, La Nation française, 25 mai 1967.
Premier titre de notre collection « Israël et la France », ce livre reprend les six principaux articles que Pierre Boutang, alors directeur politique de La Nation française, consacra à l’État d’Israël au moment de « la guerre des six jours » (entre mai et juillet 1967).
Texte présenté par Michaël Bar-Zvi et Olivier Véron.
Voir aussi :
• « Pourquoi Israël est-il l’Europe », extrait d’un article de Pierre Boutang dans La Nation Française, le 1er juin 1967 ;
• « Pierre Boutang et le sionisme », par Michaël Bar-Zvi, Les provinciales (lettre) n°62, mars 2002 ;
• « Israël et la Nation Française », par Olivier Véron, Les provinciales (lettre) n°67, octobre 2002 ;
• « le théorème du rempart », par Jean Birnbaum, Le Monde, 8 janvier 2011 ;
• « Boutang reprend le pouvoir », par Jean Birnbaum, Le Monde du 31 mars 2017 ;
• « C’est en Israël que l’Europe profonde sera battue, “tournée”, ou gardera, avec son honneur, le droit à durer », explication par Olivier Véron, Les provinciales (lettre) n°89, mai 2019 ;
• « L’échec final de la chrétienté en Europe, et de sa “mission” sur les autres continents… restituait nécessairement aux Juifs leur charge originelle », essai d’explication par Olivier Véron, Les provinciales (lettre) n°92, octobre 2023.
Chez le même éditeur :
• La Politique, la politique considérée comme souci, édition corrigée du premier livre de Pierre Boutang, et augmentée d’une importante postface de Michaël Bar-Zvi, 2014 : « Ce livre m’a servi de bouclier et de vaccin pour résister aux tentations des idéologies totalitaires » ;
• Reprendre le pouvoir, réédition du fameux essai de 1977, présenté par Olivier Véron, 2016 ;
• La Fontaine politique, nouvelle édition présentée par Gertrude Dubus et Olivier Véron, avec trente-six animaux de Gérard Breuil à l’encre de Chine, 2018 ;
• Le Purgatoire, roman, nouvelle édition annotée et présentée par Ghislain Chaufour et Olivier Véron, 2021 ;
• Le Secret de René Dorlinde, roman, nouvelle édition présentée par Sébastien Lapaque, 2022 ;
• Précis de Foutriquet, pamphet, nouvelle édition présentée et annotée par Olivier Véron, 2022.
Études :
• Henri Du Buit, Le petit boutang des philosophe, introduction à la philosophie de Pierre Boutang, 2016.
• Olivier Véron, Dans le regard de Pierre Boutang. Babel ou Israël, 2019.
Presse
Michel Calvo, LPH : « La solution à deux États »
Michel Calvo, Revue politique et parlementaire : « La nature théologico-politique de l’Islam ».
Frédéric Stroussi, Tribune Juive : « Pourquoi Israël est-il l’Europe »
Jean Birnbaum, Le Monde : « Les penchants criminels de l’Europe démocratique. »
Sébastien Lapaque, Revue des deux mondes : « Pierre Boutang en juin 1967 ».
Florent Georgesco, Le Monde : « Boutang, argument ultime. »
Éric Zemmour, Le Figaro : « L'État d'Israël, bel exemple de nationalisme intégral. »
Yves Chevalier, Sens : « Des réflexions écrites à chaud. »
Yaël Simon, Adama : « La nation exemplaire. »
Laurent Schang, Le Polémarque : « À ranger entre Raymond Aron et Emmanuel Berl. »
Rémi Lélian, L’Action française : « Ce privilège tragique du peuple Juif… »
Pierre Itshak Lurçat, Israël Magazine : « Un regard extrêmement lucide sur les événements. »
Hélène Keller-Lind, Actualité juive : « Un événement prodigieux. »
Sandrine Sebbane interroge Michaël Bar-Zvi sur Radio RCJ.
Jean Birnbaum, Le Monde magazine : « Israël et le théorème du rempart. »
Michaël Bar-Zvi, Radio J : « Ce qu’Israël clame depuis 1967 commence à se révéler au grand jour. »
Jacques-Bénigne Bossuet : « Jésus patriote juif. »
Paul-François Paoli, Le Figaro : « Pierre Boutang, itinéraire d’un intellectuel non conformiste. »
« Le 1er juin 1967, à la veille de la guerre des Six-Jours, le philosophe catholique Pierre Boutang signait un article stupéfiant. »
Jean Birnbaum
Le Monde
« Le Boutang est passionnant.»
Pierre-André Taguieff
« Les textes de Boutang sur Israël sont remarquables d’intelligence politique et de compréhension d’autrui… »
Robert Misrahi
« Une bouffée d’air frais. »
Georges Bensoussan
« Un éloge d’Israël, un éloge méta-historique, la preuve assez bien donnée de la vocation fondamentale d’Israël parmi les nations, de son exceptionnalité de fait et de vocation, et de sa grandeur. »
Bernard-Henri Lévy
Le Figaro
« La question demeure donc posée : la foi chrétienne, si on lui laisse son exigence intérieure et sa dignité, est-elle apte, non seulement à tolérer le judaïsme mais, bien plus, à l’accepter dans sa mission historique ? Ou bien, en est-elle incapable ?»
Joseph Ratzinger
L’Unique Alliance de Dieu