Le Dhimmi

Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe. Préface de Jacques Ellul.

par Bat Ye’or

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160 pages, 15 €


Réédition du fameux livre de Bat Ye’or (1980), « ouvrage de référence sans équivalent » (Le Monde) qui fit émerger le dhimmi du néant silencieux de l’oppression et des génocides, et l’inscrivit peu à peu dans la conscience historique et le langage politique courant.

Les islamologues avaient pris l’habitude de définir les juifs et les chrétiens sous l’islam comme des minorités religieuses. On ne disait rien de leur origine, or ces populations représentent les restes des peuples ethno-religieux antérieurs à l’islam, autrefois majoritaires dans leur pays.
Une fois leur territoire conquis par le jihad ces populations étaient soumises à une sorte de pacte qui devint vite un statut imposé et infamant, la dhimma : la « protection » islamique s’exerçant dans un contexte de guerre ininterrompue, la condamnation à mort sanctionnait le refus de se soumettre. Ce fut la dhimma qui assura le succès de la politique d’arabisation et d’islamisation. Son abrogation au XIXe s. sous la contrainte de l’Occident n’a sans doute pas modifié les doctrines et les représentations musulmanes en profondeur.
Réduits à un état de subordination, de vulnérabilité et de dégradation extrême, toute critique de l’oppresseur étant blasphématoire, ces peuples dhimmi traversèrent les siècles avec une telle discrétion que l’histoire en conserva difficilement les traces. Peuples sans passé, ils étaient aussi des peuples sans droits, incarnant une condition de non-existence et d’injustice permanente.
Dès la parution de ce premier livre, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz et Jacques Elul dans Le Monde avaient souligné que Bat Ye’or, « en parlant d’une façon scientifiquement irréfutable, des opprimés dans la civilisation arabe et musulmane », prenait « le contrepied d’une mode tendant à présenter l’islam comme le carrefour de toutes les tolérances, face à un Occident naguère encore impitoyable pour les minoritaires »Le Dhimmi révélait aux juifs et aux chrétiens orientaux leur propre histoire, qui pour la plupart l’ignoraient.
Cette ignorance et leur situation de peuple-otage les avaient incités à se faire les porte-paroles en Occident de leurs oppresseurs et à œuvrer à leur propre destruction, dont les derniers épisodes sanglants ont fini par nous interpeler. Mais dans les années soixante-dix, Bat Ye’or découvrait « cet énigmatique personnage, le dhimmi, surgit de ses linceuls d’histoire » : « À mesure que j’éclairais ses diverses facettes, s’éveillaient simultanément contre moi des attaques et des vindictes exprimées jusqu’en 2010 quand le gouvernement de l’Etat Islamique, fort opportunément venant à mon secours par le rétablissement de la charia, confirma tous mes écrits. »
En rassemblant pour la première fois sous ce titre une réalité historique refoulée et niée ce livre expose le dhimmi dans sa réalité humaine et non dans la vision de son oppresseur qui le déshumanisait pour l’asservir. Aujourd’hui, on se rend mieux compte de son caractère politique explosif. Alors que les médias et l’élite culturelle vilipendaient le racisme et le colonialisme, et se confondaient en témoignages d’admiration pour l’islam, ce livre mettait au centre d’une histoire de treize siècles sur trois continents, le dhimmi juif, chrétien, ou autre colonisé par les Arabes, dans ses vêtements d’opprobre.

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Bat Ye’or, « fille du Nil », « une Cassandre, un esprit courageux et clairvoyant », a consacré sa vie à étudier et à comprendre l’histoire et la condition des Juifs et des chrétiens sous l’Islam après avoir été expulsée d’Égypte par Nasser en 1956. Ses livres ont été publiés en anglais, allemand, espagnol, français, hébreu, italien, néerlandais, russe… Elle donne de nombreuses conférences et participe à d’importants colloques internationaux en Europe et en Amérique où elle a fait connaître les mots « dhimmi », « dhimmitude » et « Eurabia ». Elle a voulu comprendre, à la lumière des permanences et des nouveautés de l’histoire la lente dégradation de l’idéal européen et de sa capacité d’intégration.

Du même auteur :
Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia
L’Europe et le spectre du califat.


Presse

Bat Ye’or : « L’agression du Hamas contre l’Etat d’Israël et ses civils s’inscrit dans la tradition juridique jihadiste, son éthique, sa stratégie et ses tactiques. »

Jean-Loup Mordekhaï Msika, Israël247 : « La paix viendra de la reconnaissance par les musulmans de la souveraineté juive en Israël »

Anne-Laure Debaecker, Valeurs actuelles : « Les États européens ont-ils délibérément désintégré leur souveraineté ? »

Hubert Levy-Lambert, Le Figaro : « On ne bâtit pas de paix durable sans regarder la vérité en face. »

Véronique Chemla interroge Bat Ye'or : « Djihad et dhimmitude. »

Franz-Olivier Giesbert, Le Point : « Faut-il avoir peur d'Eurabia ? »

Valérie Toranian, Revue des deux mondes : « Le “J’accuse” de Bat Ye’or. »

Jean-Frédéric Poisson, L’islam à la conquête de l’Occident: «La Stratégie dévoilée. »

Richard Haddad, TV Libertés : « Le sort réservé aux peuples vaincus. »

Jean-Yves Camus, L'Arche : « Il faut faire le commentaire et la critique scientifique, donc raisonnée, des faits et interprétations que Bat Ye'or propose. »

Gédéon Pastoureau, Dreuz : « Deux livres majeurs de Bat Ye’or… deux joyaux d’intelligence et de littérature… deux avertissements fermes qui nous sont adressés avec vigueur. »

Jean-Pierre Lledo, Europe-Israël : « Ci-gît l’Europe dhimmie.»

Dominique Decherf, France catholique : « Les faits ont donné raison à Bat Ye'or. »

Nadia Lamm, Tribune juive : « Bat Ye'or étudie un mal qu’il nous appartient de reconnaître avec elle, la maladie de l’islam, pour lui opposer toute notre résistance fraternelle et l’aider à se délivrer. »

Pierre Rehov, Le Figaro : « Les raisons d'un déni. »

Noémie Halioua, Actu J : « Il faut nous libérer du piège de l'histoire. ».

Jérôme Besnard, L'Incorrect : « Un souffle prophétique dont on rêve de voir s'emparer les jeunes générations, pour que les mêmes erreurs et les mêmes renoncements ne produisent pas une nouvelle fois les mêmes effets tragiques.»

Véronique Chemla et Bat Ye'or : « Femmes contre le totalitarisme. »

Guy Millière, Dreuz : « En l'identifiant aux nouveaux croisés, Le Monde fait de Bat Ye’or une cible pour les islamistes. »

Jean-Loup Mordekhaï Msika : « Recette pour ne pas voir. »

Jean Birnbaum, Le Monde : « Ici, la politique commence par la fiction et elle y retourne. »

Alexis Lacroix, L'Express : « L’historienne en appelle aux “musulmans éclairés”, contre l’islam politique et contre l’obscurantisme. »

Michèle Mazel, Jerusalem Post : « Cassandre moderne. »

Sophie Masson, Culture-J: « L’ouvrage essentiel de Bat Ye’or à nouveau édité. »

Philippe Mesnard, L'Action Française : « Le malheur des chrétiens traités en dhimmi. »

Ivan Rioufol, Le Figaro : « La dhimmitude de l'Union européenne. »

 « Ouvrage de référence sans équivalent… »

Jean-Pierre Péroncel-Hugoz
Le Monde

 

« Ce livre est très important car il aborde un des problèmes les plus délicats de notre monde, délicat par la difficulté même du sujet, à savoir la réalité de l’Islam dans sa doctrine et sa pratique à l’égard des non-musulmans, et délicat par l’actualité du sujet, et les sensibilités qui se sont révélées un peu partout dans le monde. »

Jacques Ellul
Le Monde

 

« La doxa universitaire des années soixante-dix décrivait le sort des Juifs en Orient comme un modèle d’harmonie (à l’inverse de l’antisémitisme occidental). Bat Ye’or oppose, têtue, livre après livre, une réalité beaucoup moins angélique. »

Valérie Toranian
Revue des deux mondes