Les enfants de l’utopie

par Stéphane Giocanti

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204 pages, 20 €


L’un favorable, enthousiaste, idolâtre, vante le progrès indéfini où triompherait la raison démocratique et sans frontière, à condition d’acculer l’individu à un exercice écrasant et abstrait de toutes les vertus civiques. L’autre, suspicieux, démissionnaire et revanchard constate l’effondrement du Politique et les décombres moraux et culturels que l’individualisme débridé et la « montée de l’insignifiance » orchestrée par l’argent accumulent sur nos têtes. Tels sont les enfants de l’utopie ; devant eux le Politique se trouve réduit à un jeu de rôles où les « représentants du peuple » ne sont que des figurants incapables de prendre en compte la vie des gens et de répondre pour le destin de la Cité.

Ce livre s’efforce de reconnaître au milieu de ses ombres le Politique, écarté, dédaigné, travesti, besoin royal pourtant, art, inhérent à l’animal humain, qui en requiert la légitimité et la grandeur. Pour la survie d’abord de la Cité où il s’incarne ; ensuite pour qu’elle détermine elle-même un vivre ensemble où l’autorité protectrice des libertés ne sera pas privée de « l’esprit de suite » ; où le passé ne sera pas haï mais accepté en héritage et en symbole vivant de notre histoire commune ; où le futur enfin, intimidant les désespoirs et les tombeaux formera le cortège radieux d’un nouveau prince.


« Ce jeune auteur, pétri de Joseph de Maistre, mais aussi de Péguy, et chez qui l’on sent l’empreinte athlétique du philosophe Pierre Boutang, considère le désespoir contemporain non comme un accident, mais comme une composante aboutie d’un monde moderne conquis par les mollesses d’un nihilisme passif.»

Paul-François Paoli

 

« Marqué par l’économisme ou l’idéologie techniciste, le monde contemporain signe-t-il la fin du politique ? Dans une méditation de haute facture, Stéphane Giocanti plaide pour une renaissance de cet “art royal.”»

Le Figaro