Reprendre le pouvoir

par Pierre Boutang

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224 pages, 20 €


Court traité du pouvoir à l’usage des Français d’aujourd’hui. Réédition du fameux texte de 1977 (avec une introduction de Olivier Véron).

 

À l’instant élu la communauté tout entière, par l’effet de l’universelle agression qu’elle a subie, peut être capable de consentir à la décision d’initier un nouvel âge héroïque. Il ne sera certes pas celui des philosophes, nouveaux ni anciens. Les philosophes, s’ils se délivrent de leur préjugé que l’Esprit doit être sans puissance et que tout pouvoir est mauvais, y pourront jouer un rôle moins absurde, finalement, que celui de Platon à Syracuse. Quant aux spirituels, c’est l’un d’eux, Martin Buber, qui prophétisait la bonne modification du pouvoir en un nouvel âge  :
«  Je vois monter à l’horizon avec la lenteur de tous les processus dont se compose la vraie histoire de l’homme, un grand mécontentement qui ne ressemble à aucun de ceux que l’on a connus jusqu’ici. On ne s’insurgera plus seulement, comme dans le passé, contre le règne d’une tendance déterminée, pour faire triompher d’autres tendances. On s’insurgera pour l’amour de l’authenticité dans la réalisation contre la fausse manière de réaliser une grande aspiration à la communauté. On luttera contre la distorsion et pour la pureté de la forme, telle que l’ont vue les générations de la foi et de l’espoir.  »
Un «  nouveau Moyen Âge  » comme l’ont entrevu Berdiaeff et Chesterton  ? Les ricorsi ne sont pas de pures répétitions ni même de simples renouvellements. Sûrement  : une manière de rendre vaine l’opposition de l’individualisme et du collectivisme, telle qu’en usent, pour leurs courtes ambitions, les barbares et les freluquets. L’âge des héros rebâtira un pouvoir  ; il n’est pas de grand siècle du passé qui ne se soit donné cette tâche…

Pierre Boutang, Reprendre le pouvoir, 1977.

Chez le même éditeur :

La Politique, la politique considérée comme souci (préface de Michaël Bar-Zvi) ;
La Guerre de six jours (présenté par Michaël Bar-Zvi et Olivier Véron) ;
La Fontaine politique (présenté par Gertrude Dubus et Olivier Véron) ;

et

Le petit boutang des philosophes, introduction à la philosophie de Pierre Boutang, par Henri Du Buit
Dans le regard de Pierre Boutang. Babel ou Israël, par Olivier Véron.


« Le siècle de Boutang. »

Sébastien Lapaque
Le Figaro

 

« Ce peu de bonheur vrai qui importe par-dessus tout parce qu’il coïncide avec la vérité de la vie vaudra d’être défendu jusqu’au sacrifice de cette vie même, à quoi il aura donné sa mesure, sa forme et son prix. »

Rachel Bespaloff
De l’Iliade

 

« Pour Boutang, l’héritage forme le seul horizon digne de ce nom ; c’est la gratitude qui nous jette en avant. »

Jean Birnbaum
Le Monde

 

« Contre la soumission à un libéralisme des mœurs mortifère, la souveraineté passe par la famille, la différence des sexes, la parenté échappant à tout constructivisme. »

Gédéon Pastoureau
Dreuz

 

« La relation familiale, le rapport à ce que l’on n’a pas choisi, sont évidemment les obstacles ultimes au nihilisme ; mais une certaine manière de bêtifier autour de la famille contribue à ruiner sa transcendance et son secret. »

Pierre Boutang
Ontologie du secret