Sébastien Lapaque
Né en 1971 à Tübingen, Sébastien Lapaque a donné avec son premier livre, Georges Bernanos encore une fois, dans un style convainquant, ses références intellectuelles. Il a ensuite publié, chez Actes Sud, Les Barricades mystérieuses, 1998, puis Les Idées heureuses, 1999, qui lui ont valu le Prix François Mauriac de l’Académie française, et Mythologie française, 2002 (bourse Goncourt de la nouvelle). Il a évoqué la « Saudades do Bernanos » au Brésil (1938-1945) dans Sous le Soleil de l’exil, Grasset, 2003. Lapaque est journaliste littéraire au Figaro (« l’un des plus brillants critiques littéraires du Figaro », selon Eric Conan) et il a reçu le prix James Hennessy des critiques littéraires 2004. « Fort d’une intense expérience de buveur », il a publié un Petit Lapaque des vins de copains, Actes Sud, 2006 et un pamphlet cruel contre un Président de la République célèbre : Il faut qu’il parte, 2012, qui n’était pourtant pas Foutriquet. Il a également publié : Au hasard et souvent, 2010, puis Autrement et encore, 2013, son « contre-journal » ; Théorie de la carte postale, 2014, Théorie de Rio de Janeiro, 2014 et Théorie d’Alger, 2016 (Actes Sud).
Il prépare en ce moment même une magnifique Théorie de la bulle carrée, où il élucide l’art rigoureux de son ami vigneron Anselme Selosse grâce à la définition de la Recherche : « Quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.»