430 pages, 30 €
Les historiens qui traitent de la plupart des guerres et des conflits parviennent plus ou moins à se détacher de l’objet de leurs travaux. L’étude de ces autres conflits est relativement exempte des narratifs, des tensions et des legs du passé, et les chercheurs ne s’investissent pas personnellement dans les haines révolues entre Bretons et Huns, nazis et communistes, Américains et Japonais. Le conflit israélo-arabe échappe à cette règle. L’affrontement se poursuit et ne semble guère près de prendre fin. Aucun des problèmes qui furent laissés en souffrance à la fin de la guerre d’Indépendance d’Israël en 1949 ou qui surgirent plus tard n’a été résolu. Chaque mot écrit ou prononcé sur ce conflit est porteur d’implications. Ce sujet est souvent abordé et interprété, non pas dans son contexte historique, mais en tant que combat qui perdure aujourd’hui et entend façonner l’avenir.
La persistance du conflit attire l’attention sur ses aspects actuels aux dépens de ses racines historiques, lesquelles ont, semble-t-il, perdu de leur pertinence. L’ignorance règne en maître, la mémoire semble défaillante, l’opinion publique et les hommes politiques font preuve d’impatience ; dans ces conditions, la propagande parvient sans peine à rivaliser avec l’histoire. La propagande, les mémoires, les romans et les écrits de circonstance, ainsi que l’historiographie des débuts ont entouré cette guerre d’un épais voile de stéréotypes, mythes, polémiques et justifications. L’historiographie israélienne à ses débuts et les romans considéraient la guerre comme un miracle….
Yoav Gelber, Palestine 1948.
Né en 1943 sous le mandat britannique, Professeur à l’Université de Haïfa, petit-fils d’un historien chassé d’Allemagne par les nazis, Yoav Gelber a d’abord été officier combattant de Tsahal jusqu’en 1975, et fut membre de la commission d’enquête sur la guerre du Kippour. Spécialiste de l’histoire d’Israël, il a tiré de sa connaissance du terrain et des exigences opérationnelles une méthode d’investigation et une écriture rigoureuses et attentives au déroulement des faits et qui l’éclairent avec beaucoup d’efficacité.
Presse
Yoav Gelber, « Histoire et narration d’une guerre sans fin »
Ces Goys qui défendent Israël : « Des légendes. »
Micheline Weinstock, Institut Sépharade Européen : « Une documentation fouillée. »
Lucien S. Oulahbib, Commentaire : « Faire de l’Histoire. »
Sophie Masson, Cultures-J : « L’antidote à tous les mythes sur la création d’Israël. »
Lucien Samir Oulahbib, Esprit critique : « Une acuité historiographique très impressionnante. »
Karl Pfeifer, Harry’s place : « Nous combattions contre d’anciens SS allemands. »
Noémie Benchimol, The Jerusalem Post : « La complexité du réel. »
« Fabuleux ! Palestine 1948 de Yoav Gelber est tout simplement fabuleux. Nous sommes en présence de l’antidote à tous les mythes sur la création d’Israël.»
Sophie Masson
Cultures-J