L’analyse implacable de la logique génocidaire de l’islamisme
Avec Richard L. Rubinstein et Jihad et génocide nucléaire, les éditions Les provinciales n’ont pas pris un énorme risque en matière de réussite : Professeur émérite à l’Université de Bridgeport et spécialiste de la Shoah, l’auteur n’en est pas à son premier ouvrage, même si seuls deux de ses livres ont été traduits en français.
Jihad et génocide nucléaire est le troisième. Alors qu’il achevait un nouveau livre sur la Shoah, les tours du World Trade Center s’écroulaient. Le principal ouvrage de Rubenstein, After Auschwitz, réflexion théologique sur l’après-Shoah, plusieurs fois réédité, attend encore d’être publié en français.
Mais aujourd’hui, Rubenstein analyse avec une logique implacable la mécanique génocidaire de l’islamisme, en étudiant à la fois ses origines idéologiques chez les inspirateurs des Frères Musulmans Majid Khadduri et Sayid Qutb, et leurs héritiers Ben Laden et Al Zawahiri , le cas arménien, les liens entre les nazis et l’Islam à travers les actions du Mufti de Jérusalem, Hadj Amin Al Husseini, les guerres du pétrole et enfin ce qui apparait comme le dernière phase de ce mouvement, le développement de l’arme nucléaire par le régime des ayatollahs shiites.
Rubenstein montre que la volonté de génocide est profondément ancrée dans l’idéologie du pouvoir iranien, en rappelant les fameux Basidji, ces centaines d’enfants qui moururent en déminant de leurs corps les champs de mine lors du conflit avec l’Irak.
Les Iraniens, dit-il, sont prêts à sacrifier la vie des musulmans en Israël, à Gaza, en Judée-Samarie, et même une partie de leur peuple en cas de destruction mutuelle par échange de frappes nucléaires avec Israël, pour instaurer le régime de la Charia et le retour de Mahdi, le douzième imam, messie de la tradition shiite. Rubenstein ramène à notre souvenir que l’instructeur principal de ces Basidji était un certain Ahmadinejad.
Le dernier chapitre du livre de Rubenstein, est un chef d’œuvre de psychologie qui explique avec une grande finesse les racines, le tronc, les branches et les fruits de la haine islamiste.
Procurez-vous ce livre important car, comme Rubenstein, je pense que l’histoire du siècle dernier nous a appris qu’il faut prendre au mot et ne jamais sous-estimer les gens qui veulent nous exterminer (…)
Il faut lire aussi ce livre pour mieux connaître le célèbre Hadj Amin al-Husseini, ancien mufti de Jérusalem au temps du mandat britannique, ami d’Hitler et commandant d’une armée de SS bosniaques.
Par ailleurs, seul cet ouvrage permet de tracer les lignes d’un mouvement arabiste palestiniste bercé entre la méthode la plus radicale, celle du Cheikh Izz al-Din al-Qassam (dont le nom est aujourd’hui porté par la branche militaire du Hamas) et celle, plus en dents de scie, mais plus manipulatrice, de Hadj Amin al-Husseini. Bien que le mufti soit connu pour son soutien radical au national-socialisme, ce que Rubinstein démontre à nouveau, insistant sur son soutien au génocide juif, il ne cache pas non plus ses doutes et sa conviction initiale qu’il pourrait venir à bout du sionisme par la voie diplomatique. A aucun moment Richard L. Rubinstein ne se permet la comparaison suivante, mais le comportement et la politique malhonnête du Hadj ne manquent pas de faire penser à un autre leader arabiste palestiniste, qui n’est autre que son neveu, et qui semble avoir appliqué sa méthode avec minutie : Yasser Arafat.
On ne s’ennuie donc pas à la lecture de ce livre que je recommande chaudement, surtout en cette époque où les réalités du livre sont si proches des réalités du terrain.
David Da Silva, JSSNews, jssnews.com, 27 août 2012.