Quand est-ce qu’on se réveille ?
(…) Notre époque obscure est décidément celle de l’indécence à tous les étages, quand tout est possible et que, par exemple, France Culture, radio de « service public », financée par nos impôts, consacre Edwy Plenel, saint patron de l’ultragauche et de l’islamo-gauchisme, dans son excellente émission À voix nue, en plein procès Charlie, journal martyr dont le pseudo-journaliste reste l’indécrottable contempteur et sur lequel il a tendues propos abjects. Pitié pour nos morts, Cabu, Wolinski et les autres !
De l’air ! De l’air ! Si, comme l’auteur de ces lignes, vous avez souvent le sentiment d’étouffer sous les mauvaises nouvelles, vous devez lire de toute urgence Bat Ye’or (traduire : la « fille du Nil ») qu’on a peu de chance d’entendre sur les ondes de France Culture : cette chercheuse figure, selon toute vraisemblance, sur les listes noires de la station de « service public » pour avoir beaucoup travaillé et publié sur la dhimmitude,autrement dit le traitement discriminatoire infligé par les pays islamiques aux juifs et aux chrétiens.
Moïse, de Bat Ye’or (1), juive originaire d’Égypte, est le premier tome d’une somptueuse saga familiale qui commence au Caire (Al-Kahira) au XIXe siècle. Un livre qui, en cet automne, brille comme une lumière dans un tunnel. C’est l’histoire d’un homme et, travers lui, d’un peuple sur fond d’esclavage, d’humiliations, de persécutions et de massacres, dans un monde où l’Éternel reprend sans cesse ce qu’il a donné et où les vies passent comme les eaux boueuses du Nil. Non, ce n’était pas mieux avant.
Deux siècles plus tard, ce peuple est toujours là, vigoureux comme jamais. L’amour, c’est-à-dire la vie, est, comme dit la Bible, toujours plus fort que la mort. Il suffit simplement de se réveiller. Réveillons-nous !
Franz-Olivier Giesbert, Le Point du jeudi 24 septembre 2020.
(1) Bat Ye’or, Moïse. Al-Kahira, 1818-1882, Les provinciales, 270 p. 23 €.