Richard Millet fut limogé de Gallimard pour avoir évoqué la « langue fantôme » des nouveaux « apparatchiks » de la littérature. Essayiste, Richard Millet écrit :
« Je suis catholique. Je n’ai plus besoin de le cacher. La haine que je suscite se nourrit d’ignorance et de légendes qui ont parfois trait à la question palestinienne, certains n’hésitant pas, dans un singulier délire à m’accuser d’avoir découpé des Palestiniens à la hache… Quant à la répugnance que peuvent inspirer mes livres, je ne la discuterai pas : on est libre de me haïr pour ce que je suis ; la vérité après tout importe seule… »
Richard Millet passe une partie de son enfance au Liban (de six à quatorze ans). Il participe à la guerre du Liban en 1975-1976 en tant que volontaire auprès de la communauté chrétienne. Dans Israël depuis Beaufort, du nom de cette forteresse des Croisés au sud du Liban, il écrit :
« Le paganisme est de retour parmi les hérétiques de tout poil qu’il rassemble dans l’apparente liberté des mœurs et la tolérance infinie, notamment sexuelle, rebâtissant partout Sodome et Gomorrhe, et des tours de Babel où se pratiquent ces nouvelles formes de sacrifices humains et d’abominations que sont les expériences génétiques. Le paganisme prend le visage de la religiosité démocratique, où l’éthique n’est rien de plus que la réaffirmation du juridique – l’ensemble servant le grand dessein d’athéisme officiel nommé laïcité, depuis que Dieu a été mis à mort non par Nietzsche mais par les lieux communs de la propagande journalistique qui est en train de découvrir dans l’universalisme islamique une manière de se soumettre davantage au mensonge du nombre et de la victimisation sélective. »