(…) « La Forteresse est une autobiographie qui creuse les profondeurs de l’être, entre le granit et la boue, le schiste et parfois un diamant, l’eau qui ruisselle sur les parois, et les pierres qui se détachent de ce labyrinthe saisissant, où il cherche ses traces : ce corps vivant et son histoire.
“Peut-être n’aurai-je écrit que pour être le Howard Carter de ma propre existence, le Champollion d’un palimpseste tour à tour illisible et familier, pour moi qui voudrais tant accéder au plus lointain de mon enfance, là où il y a un peu d’or, au fond de l’eau ; mais un or terni, impalpable ”.
La Forteresse se lézarde et laisse apparaître au fil du temps l’enfance de l’écrivain, le visage du père, celui de la mère, deux ou trois traits du frère, une maison, des livres, un piano ; alors, l’histoire de ce livre, qui à aucun autre ne ressemble peut commencer. La Forteresse est un livre de mémoires, un livre de généalogie intérieure, notamment sensuelle, un livre de la douleur et de la perte (…). »