« Ghislain Chaufour, à qui on doit la toute récente réédition annotée du Purgatoire de Boutang, est un humaniste : professeur de philosophie, traducteur d’Ezra Pound, éditeur de Du Bellay et Blaise de Vigenère, parlant plusieurs langues, pétri de latin, de grec et d’hébreu, admirateur de la Chine, lecteur de la Bible, fin connaisseur de toutes les théories du langage, critique acerbe et précis du discours scientifique sur le monde… Il nous livre, avec ce Traité d’harmonie littéraire, un objet indéfinissable, prodigieusement intéressant et irritant, rempli d’aperçus fulgurants, de discussions serrées sur la prétention de la science ou de la philosophie à dire le réel tout en évacuant le sensible, d’éloge de l’art comme moyen d’élucider le sens de la vie (un art qui englobe Dante et Sei Shōnagon, Kafka et Ponge, Rothko et Brancusi, Ligeti et Ravel, et mille autres, qu’il a lus, considérés, goûtés et analysés), de la place centrale de Dieu (judaïquement écrit D-) et de la nécessité de tout rapporter à Lui (scientistes et athées sont traités comme des mutilés). (…) Un jet puissant qui mêle volontairement toutes les disciplines, tous les souvenirs, toutes les consonances, toutes les convictions mûries et toutes les révélations reçues. (…) »
Philippe Mesnard, Politique Magazine n°204, juillet 2021.
Cet article mérite des éloges.
Je remercie l’auteur de la peine qu’il a prise. Passons sur les petites erreurs (il me fait beaucoup plus savant que je ne le suis…). Mon livre manque de clarté semble-t-il, car l’article ne note pas que les sciences modernes sont renvoyées à leur incertitude fondamentale, à leurs résultats calamiteux en raison de leur direction perverse ; il ne dit rien de la réprobation totale du formalisme en littérature ; et ne relève pas que le critère de l’excellence en littérature est la vérité des fables. Or c’est le plus important, non ?
Ghislain Chaufour