En rendant hommage à Dominique de Roux, sur le ton enflammé d’un enthousiasme quasi éperdu, Rémi Soulié harangue la mémoire d’un réfractaire absolu pour mieux s’en remettre à elle et ainsi, fidèle à l’instinct de sa révolte comme à la tendresse de son rêve, garantir la continuité de la chaîne d’union… Quelle splendeur lyrique ! L’orage gronde ; c’est le tonnerre de Dieu sur la terre des hommes, avec les éclairs de l’intuition oraculaire… Ne pas être sensible à cette beauté et à son envoûtement, c’est une infirmité inguérissable qui empêchera à jamais de retrouver l’enfance des mots, d’atteindre sans être adulte à l’âge d’homme de la littérature, de rejoindre le maquis des émigrés de l’intérieur.
Pol Vandromme, Le Nouveau Courrier.