« Dans ce lumineux essai, l’indispensable Pierre-André Taguieff s’emploie à démonter les mécanismes de la guerre totale menée contre Israël, dont l’appel au boycott et l’isolement diplomatique constituent les dernières modalités. À la lumière des circonstances récentes (phénomène Hessel, campagne BDS, flottilles, révolutions arabes, massacre d’Itamar…), l’auteur saisit les contours d’un nouvel ordre moral manichéen, relayé par « une idéologique médiatique d’orientation compassionnelle », où le Bien est incarné par le « peuple palestinien », victime absolue déresponsabilisée et inconditionnellement justifiée, et le Mal, personnifié par les « sionistes », représentants d’un État illégitime contre lequel ont été réactualisées toutes les accusations démonisantes formulées par la tradition antijuive (meurtre rituel, haine du genre humain, complot mondial, impérialisme…). Sous couvert d’un combat universaliste et rédempteur contre le « colonialisme » et le « racisme », les tenants de l’antisionisme radical, altermondialistes et jihadistes nourris de mythes falsificateurs, prônent la destruction d’Israël comme solution à la nouvelle question juive, sommant les Juifs de se renier sous peine de déshumanisation. Fruit du dévoiement de la défense des droits de l’homme, détournant l’attention de l’opinion publique de la menace islamiste, cet avatar contemporain de la judéophobie s’avère ainsi « la seule idéologie raciste auréolée de respectabilité ». À lire d’urgence. »
Yaël Simon, Adama n°57 (magazine du KKL), décembre 2011.