« Alors que des appels à une « nouvelle Shoah » se font entendre au sein du monde arabo-musulman dans l’indifférence coupable des élites occidentales, Richard L. Rubenstein, universitaire américain de renom, s’intéresse dans cette étude magistrale au potentiel génocidaire de l’islam radical. Une analyse des écrits des théoriciens les plus écoutés de cette mouvance, de Qutb à al-Zawahiri, permet de saisir les ressorts totalitaires du jihad, inscrits dans des siècles de tradition coranique : mission sacrée du musulman, l’expansion universelle de la domination d’Allah ne saurait souffrir de résistance de la part des infidèles, dont la « rébellion contre Dieu » se trouve légitimement passible de massacre ou d’esclavage. L’exemple du génocide arménien démontre du reste ce qu’encourent des dhimmis en quête d’émancipation de leur humiliant statut. L’auteur relève par ailleurs, à travers le cas de Hadj Amin al-Husseini, les affinités entre islamisme et nazisme, fondées sur une commune haine obsessionnelle des Juifs. Quant au régime iranien, il envisage avec une rare constance un jihad exterminateur contre Israël, ambition servie par la production d’ogives nucléaires. De fait, seul un génocide sacralisé serait en mesure de laver l’insupportable offense des défaites islamiques contre les infidèles, de Lépante à la guerre des Six Jours. Et l’historien de rappeler qu’après Auschwitz, il convient de considérer avec le plus grand sérieux ceux qui reprennent à leur compte la promesse d’Hitler, l’arme atomique à portée de main… »
Yaël Simon, Adama, Le magazine du KKL, n°54, avril-juin 2011.
• Richard L. Rubenstein, Jihad et génocide nucléaire, Les provinciales, 320 pages, 26 €