« Homme de culture et d’action, Vladimir Zeev Jabotinsky (1880-1940) a souvent fait l’objet de jugements tranchés, qu’ils soient le fait de ses farouches détracteurs ou de ceux qui se réclament de son héritage. Loin de toute caricature, ce récit autobiographique – hélas inachevé – laisse entrevoir une personnalité complexe, sensible et clairvoyante, assumant ses choix voire ses erreurs sans la moindre complaisance. Au fil des pages, l’on découvre l’univers de ce natif d’Odessa devenu journaliste globe-trotter, la lente maturation de ses conceptions politiques, ses passions et aversions, ses doutes et ses espoirs déçus. Partisan résolu de l’autodéfense juive et d’un retour à la « tradition herzélienne », il expose sans ambages sa violente opposition aux atermoiements du « sionisme naïf » incarné par Weizmann et sa majorité. Le futur Roch Betar décrit également son combat, aux côtés de Trumpeldor, en faveur de la création du corps des muletiers de Sion (1915) et d’une légion juive à même de libérer Eretz Israël de l’occupation ottomane. Non sans exprimer sa gratitude envers celles et ceux qui ont compté et qui l’ont soutenu, des petites mains aux plus puissants, le théoricien du sionisme « révisionniste » nous livre ici un captivant témoignage, à la fois personnel et historique. »
Yaël Simon, Adama (magazine du KKL) n°58, février 2012.